[FRA] Restaurer des jantes en restant près de ses sous, partie 1 : Repolir des bords de jantes peintes, vernies, polies.

Repolir des jantes à la main, ca peut sembler être une bonne idée.

Ca peut l’être.

Mais c’est une opération aussi longue que monotone.

Cela requiert une patience et un amour de la répétition digne d’un amateur de drogues de synthèse, et une aversion à la dépense, elle aussi de junkie qui a d’autres priorités.

Il y deux méthodes principales : ponçage à la main en totalité ou ponçage sec à la machine et ponçage à l’eau à la main.

J’ai eu fait les deux (méthodes, pas les drogues bien sur) entre à la main et à la machine et en gros la ponceuse prend une durée en jours et la compacte en heures.

Mais laissons la restauration machine pour plus tard. C’est de travail manuel dont on va parler.

J’ai donc acheté des jantes AMG AERO de W124 (pas les AERO de chez OZ en 3 parties hein ce sont des BBS 2 parties) pour passer le temps, et pourquoi pas équiper une future W124 (donc berline ) 320-24 finition sportline BM bien sur inversée. Ma combinaison du rêve.

Mais ces jantes ? elles étaient dans un sale état, surtout les tonneaux.

Un propriétaire précédent avait décidé de repeindre la face avant (donc centre face recto et bords ou déport des tonneaux) dans l’élan, c’est à dire sans enlever les centres des tonneaux ou même les vis de ces mêmes centres.

Le résultat ? Des vis origines recouvertes d’une pellicule de peinture et certainement collées encore davantage aux centres.

Une fois le démontage des écrous terminés il fallu se rendre à l’évidence ni mon maillet ni mon WD40 Japonais (un nom encore plus vendeur : le CRC 5-56 ) ne faisait bouger une seule de ces 80 vis.

J’ai donc pris mon carnet de chèques et fais l’acquisition d’un marteau d’occasion sur mon site d’enchères préféré. 8 balles.

Une fois reçu il a fallu que j’emmène les centres près de la voie ferrée seul endroit ou le bruit des trains pouvaient couvrir le bruit des coups métal sur métal. C’est à dire que mon quartier tiens à sa tranquillité.

Une fois l’affaire faite les vrais travaux pouvaient commencer.

J’ai commencé par les écrous, dégraissage au diluant puis pas vraiment satisfait je suis passé au nettoyeur ultrason (que je n’inclue pas dans le budget, les capacités sont assez bluffantes je l’utilise pour d’autres objets).

D’abord dégraissage au wax cleaner / acétone / white spirit…

Après un passage superficiel de la toile émeri, ou bande abrasive grain #40, intervient le décapant peinture japonais dont le nom traduit est hilarant : Family Eraser.

Les bords de la jante commencent à montrer leur vraie couleur.

De nombreuses applications successives font partir 90% de la peinture, mais c’est les 10% restants qui vont représenter 90% du temps de travail total…

Passage à la toile émeri, dégraissage, on essuie et on recommence.

J’ai du atteindre 98% et puis il a fallu déménager.

Non pas que les deux soit liés.

J’ai repris le travail deux mois plus tard, cette fois équipé d’un karcher entrée de gamme (que je n’ai pas acheté pour cela donc je ne le compterai pas dans le total) qui a bien aidé à décoller le vernis récalcitrant.

Dernier passage au #40 et c’est l’abdication sans condition.

On peut alors commencer la longue ascension : grain 80 et 120 ponçage sec, puis à partir de #180 jusqu’à #1500 ponçage à l’eau. J’ai acheté pour cela 10 feuilles de papier à poncer de bonne qualité (acheté au magasin Tokyo Hands de Shibuya, que je recommande fortement pour tout amateur de bricolage de passage à Tokyo) pour environ, euh 800 yen ? allez 6.5€.

En France je recommande les papiers à poncer 3M sans égaux pour application métal.

Jusque là j’ai dû passer 5-6 heures par tonneau donc sans compter les centres que j’ai depuis nettoyer à la vapeur et qui seront poncés et peints dans la partie 2.

Noter que je n’utilise pas de cale pour le ponçage ni à sec ni à l’eau.

Sur une surface plane peut être mais sur les rebords il y a de quoi se fâcher avec la vie.

Pour le ponçage à l’eau le papier est plus facile à tordre sans rompre et il épousera sans trop de difficultés les formes de la jante.

Avant le polissage qui rend le nettoyage délicat j’en profite pour finir de nettoyer le coté pneus des tonneaux. J’utilise le karcher et je dois dire que le vapeur élimine 90% de la colle pour pneus incrustée, c’est assez dingue en sachant que seul le diluant peut faire aussi bien, avec les conséquences que l’on sait pour celui qui le manipule…

Il ne restera qu’un polissage en deux étapes pour raviver la peinture.

NB: une cire de protection n’est pas recommandée pour cette partie de la jante, puisque le pneu est censé accrocher le plus possible..

nettoyage vapeur et savon uniquement

De même j’ai suivi les bons conseils de Smells Like Gasoline et j’ai poncé à l’eau #400 les tonneaux coté freins, en prévision de la partie 2.

J’en profite pour décoller tous ces restes d’adhésif de poids d’équilibrage avec ce produit spécifique pour décoller colles et solvants.

Passons au polissage final.

Prévoyant à moitié j’avais ramené de France mon Belgom Alu (13€) mais pas ma laine d’acier #0000…

6€ de plus sur la note.

Je suis gourmand sur le belgom et j’applique doucement, plus la laine d’acier devient imbibé de ce jus de bauxite concentré plus ca marche ! Pour finir on frotte comme un malade avec un chiffon coton; avec l’experience je n’arrive pas à justifier l’intêret de détruire une microfibre, le chiffon coton a toujours donné les meilleurs resultats dans mon cas.

Et voila le résultat.

Bien sur en parfait coquin de sort j’ai mis la jante la plus belle en avant. Néanmoins sur les autres tonneaux certains défauts ne peuvent être enlever par un ponçage manuel quelque soit l’abrasivité du grain et on peut se retrouver avec ce genre de défauts :

Pour des jantes monoblock cela peut suffir à raviver un set de jantes d’époque, tant que la peinture des centres est en bonne état.

Ici on se lance dans une opération un peu plus impliquée. On va peindre.

Pour les centres on va poncer… à la machine ce qui permettra de terminer cette resto cette année.

Prochaine partie ce sera donc ponçage des centres faces recto verso mais également tonneaux coté freins car une fois que tout sera beau poli ou repeint la différence va jurer.

Et donc peinture à la bombe.

Puis il restera les touches finales comme la visserie spécifique correspondante au code peinture.

Ou bien les centres de roue noirs sans logo à la manière des jantes AMG aero de l’époque.

Car bien évidement pour des jantes AMG des années 90 qui plus est venant du Japon il faut les peindre en blue foncé noir ou DB199 la couleur officielle des AMG méchantes qui font rêver.

A suivre donc.

Fournitures nécessaires pour la restauration:

Décapant nippon = 13 EUR

papiers à poncer + toile emery = 10 EUR

Belgom = 13 EUR

Laine d’acier 6 EUR

Total = 42 EUR

2 commentaires sur “[FRA] Restaurer des jantes en restant près de ses sous, partie 1 : Repolir des bords de jantes peintes, vernies, polies.

  1. Salut! Je t’ai envoyé un message sur eBay qui parle des jantes, les BBS RS 15x 6.5, +17, et tu m’as dis de t’envoyer un email, mais ton email ne fonctionne pas à ce moment. Reponds-moi s’il te plait, ces jantes m’interesse beaucoup!

    J’aime

Laisser un commentaire